Déclaration préalable SNASEN UNSA:

Chaque jour, les services sociaux de l’Education nationale en faveur des élèves, des personnels œuvrent pour prévenir et réduire les inégalités. Pourtant, la publication du Projet de Loi de Finances de l’Education Nationale pour 2023 ne permet d’envisager ni des recrutements de personnels sociaux, ni des rémunérations à la hauteur des besoins et des enjeux sociétaux.

L’objectif du Projet de Loi de Finances 2023 (PLF) pour l’Education nationale est de « bâtir une École de la réussite de tous les élèves, qui réduit les inégalités et prépare l’avenir de notre pays »,

Le projet de Loi de Finances ne répond pas aux besoins urgents d’amélioration des conditions de prise en charge sociale des élèves.

L’utilité de l’intervention des assistants et conseillers techniques de service social est unanimement reconnue et doit désormais être soutenue par les politiques publiques avec des moyens adaptés et conformes aux besoins.

Le SNASEN UNSA déplore le manque d’assistants sociaux dans le second degré et leur quasi-absence dans le premier degré alors que les grands enjeux sociétaux actuels que sont la santé, la pauvreté, l’inclusion et la protection de l’enfance nécessitent la présence d’un service social spécialisé de prévention, accessible partout, pour tous les jeunes et leurs parents.

Le SNASEN UNSA demande donc un plan pluriannuel de recrutement d’assistants de service social spécifiquement à l’Education Nationale.

Ce projet de Loi de Finances ne peut pallier le manque d’attractivité de nos métiers

La revalorisation proposée aujourd’hui dans le PLF 2023 qui se borne à une revalorisation indemnitaire triennale ne sera pas à la hauteur des enjeux d’attractivité des métiers du social à l’Education nationale, d’autant que la rémunération indiciaire actuelle d’un assistant social reste en deçà de celle d’un autre agent de catégorie A.

Le snasen unsa est indigné que notre ministère déclare que l’augmentation indemnitaire de 29€ et 20 € brut puisse contribuer à reconnaître l’investissement des ass et ctss et de renforcer l’attractivité de la filière sociale de notre ministère !  

Nous réclamons avec force le bénéfice du Complément de Traitement Indiciaire créé par le Ségur de la Santé pour les personnels sociaux du ministère qui en ont été injustement exclus jusqu’à ce jour

La revalorisation indemnitaire triennale proposée ne permet pas ni d’atteindre la convergence interministérielle réclamée de longue date au sein du CIGEM, ni de compenser l’attribution du CTI (3 504€ brut annuel pris en compte dans le calcul de la retraite) que nombre d’employeurs publics territoriaux ont accordé à leurs personnels sociaux 

Les postes de conseiller technique souffrent particulièrement d’un grave manque d’attractivité au sein du CIGEM.

Le SNASEN Unsa réclame par ailleurs pour les CT responsables de service l’augmentation significative de la NBI encadrement Leurs conditions de travail se dégradent au regard des responsabilités qui leur incombent Le nombre de postes vacants témoignent bien de ce problème 

Alors que les revalorisations de 2020 et 2021 devaient permettre une convergence indemnitaire nationale force est de constater que l’objectif d’approcher la cible nationale fixée n’a pas été atteint et cela malgré l’attribution d’une part variable aux académies les plus faibles. 

Pour s’assurer d’un plus grand respect de la convergence des moyennes indemnitaires entre académies cette année, nous aimerions pouvoir disposer de l’état des lieux précis des revalorisations indemnitaires par académie, par corps et par grades.

Certaines académies en faisant le choix de classer des ass dans le groupe 1 ne permettent pas aux ass du groupe 2 d’atteindre le montant des collègues des autres académies du groupe 2 ce qui explique des écarts significatifs s’élevant aujourd’hui à près de 300€ pour certaines académies.

Par ailleurs il est prévu, en cas de promotion de grade, le montant de l’IFSE fait obligatoirement l’objet d’un réexamen par l’employeur ce qui n’est pas appliqué dans la majorité des académies. 

Le SNASEN UNSA restera également vigilant afin que les personnels sociaux exerçant en REP + bénéficient enfin de l’élargissement de l’indemnité liée à l’exercice en Education prioritaire.

Par ailleurs, nous interrogeons le ministère sur la légitime revalorisation indemnitaire des personnels sociaux exerçant dans l’enseignement supérieur notamment dans les universités.  Nous dénonçons que ces derniers n’ont pas fait l’objet dans la grande majorité de revalorisation indemnitaire à l’instar des crous ! Il nous semble urgent qu’une note d’instruction puisse être de nouveau adressée aux présidents d’université.

Compte tenu de l’accroissement des responsabilités, la diversification des compétences des personnels sociaux, le snasen unsa demande à notre ministère d’être à la hauteur de son ambition annoncée reconnaître l’investissement et de renforcer l’attractivité.

Sans la fixation d’un taux de promotion qui permette un déroulé de carrière plus attractif à plus long terme et le bénéfice du CTI à très court terme, le ministère prend la responsabilité de provoquer une grave crise de recrutement à l’éducation nationale dont les élèves, personnels et étudiants seraient les premières victimes

 Après la médecine scolaire, assisterons-nous à l’agonie du service social scolaire ?

Revalorisation indemnitaire des personnels sociaux 2022: déclaration du SNASEN UNSA au groupe de travail